Comment passer de "je ne sais pas à quoi ressemble une paire de baskets" à "je fais Le Puy Firminy 70 km en 13h45".
Tout d'abord il faut, il y a maintenant bientôt 3 ans, aller à un 1er entraînement à la piste de la Foulée un mercredi de décembre. Je suis alors accueilli par Jacques qui cours avec moi tout en m'expliquant le fonctionnement et l'esprit de la Foulée. Cela me donne envie de revenir le mercredi suivant.
Il faut ensuite rencontrer plein de gens bienveillants et patients, prêts à m'accompagner et à m'attendre. Et oui qu'est-ce qu'on m'a attendu, sur le parcours des Silos, du Baillet, dans la plaine, à saint Pierre de Chandieu.
Il faut ensuite trouver une petite troupe pour m'accompagner sur mon 1er 10 km à Décines ou j'apprends le vocabulaire de la course (de quel train on parle Jacques ?).
Il faut ensuite trouver un Hervé qui m'accompagne sur le 14km de l'île Barlet et qui franchit la ligne d'arrivée derrière moi pour que je ne sois pas la dernière.
Il faut trouver un coach qui me pousse à faire mes premiers 20 km.
Il faut trouver une petite équipe de filles pour se lancer dans la préparation d'un semi-marathon.
Il faut trouver une Laetitia, mon soutien sans faille de mon premier semi-marathon.
Il faut ensuite dire oui à Hervé qui propose un trail de 16km avec 1000 m de dénivelé à Pralognan sans vraiment savoir à quoi on s'expose. Mais encore une fois ça passe.
Il faut ensuite courir dans les pentes de Lyon pour y rencontrer Sonia et Isabelle, assez dingues pour envisager de faire les 40 km des Beaux Firminy.
Et voilà 8h de course pour 40 km et déjà la sensation d'avoir réalisé un exploit et d'avoir tissé des liens très forts.
Il faut trouver un ange gardien, Nathalie, qui suit tout ça et veille à un tas de choses (ma préparation, mon équipement, mon moral).
Il faut ensuite l'envie d'un défi et d'aller là où l'on ne m'attend pas.
Et nous voilà parties avec Laetitia pour faire les 70 km du puy Firminy.
Il faut tout d'abord une préparation minutieuse avec pendant plusieurs mois des séances de fractionnée en côtes le mardi soir (merci les côtes de Nath), les séances de la piste le mercredi soir, la piscine le jeudi soir ( où on retrouve une partie de la Foulée dans les vestiaires ) et des sorties longues le week-end.
Il faut convaincre (sans trop de mal) Isabelle de se joindre à nous pour cette magnifique aventure.
Il faut donc ensuite prendre la navette direction Le Puy avec une joyeuse équipe (merci Virginie et Isabelle pour le fou rire dans le bus).
Il faut courageusement prendre le départ même si on se demande bien ce qu'on fait là à minuit les pieds dans la neige.
Il faut une assistance de haut vol : Hervé, Nathalie et Cédric.
Il faut ensuite arriver à Monistrol après plus de 48 km de parcourus et l'impression qu'il ne sera pas possible d'en faire un de plus.
Il faut alors avoir une Nathalie qui est prête à sauter dans ses baskets pour terminer avec moi, un Hervé qui m'encourage et qui n'a aucun doute sur le fait que je vais terminer et un Cédric qui remplit ma poche à eau et qui m'apporte tout ce dont j'ai besoin.
Il faut ensuite un peu d'inconscience, de la souffrance, un peu de courage et la détermination d'aller jusqu'au bout.
Il faut ensuite 3 partenaires de courses infaillibles (merci Laetitia, Isabelle et Anne -Marie de ne pas m'avoir laissée au bord d'un chemin gelé et enneigé).
Et voilà presque 14h de course, 70 km parcourus.
Il faut encore avoir une Delphine, un Jean-Marc, un Christophe, une Magalie, un Quentin, une Virginie qui attendent bien longtemps notre arrivée à Firminy et nous font une haie d'honneur.
Et voilà, j'ai gravi mon Everest et je vous souhaite à vous tous qui me lisez de trouver votre Everest et de le gravir un jour.
Je vais continuer à rêver à haute voix et on verra ou cela me mènera dans 3 ans, toujours en courant.